lundi 24 juin 2013

130604 De la plage aux falaises (Alesund - Runde)

Malgré les soucis de bagages, le sommeil fut loin d'être léger ou agité, mais plutôt lesté au plomb! Au petit déjeuner pourtant, nous en sommes encore à attendre que la navette de l'aéroport nous ramène la valise manquante.

Retrouvez le parcours et les photos géolocalisées en cliquant sur la carte ci-dessous


Rien ne vient. Les réceptionnistes de l'hôtel font leur maximum, passent de nombreux coups de fil, subissent les assommantes mises en attente musicales. Informations contradictoires: au mieux, le colis a atterri et sera acheminé bientôt, le temps que la navette passe par tous les hôtels du coin; au pire, il n'est pas encore là mais arrivera par un vol de l'après-midi!


 

L'avantage de tout ceci est que nous recueillons de précieux conseils auprès de l'une des réceptionnistes, qui s'offusque que nous projetions de filer directement vers le mythique Geirangerfjord sans voir d'abord les alentours d'Alesund : point de vue sur la ville, plage de sable blanc, île sanctuaire pour l'avifaune maritime. Nous gardons ces idées en tête pour plus tard...

Nous apprenons finalement que le bagage perdu a retrouvé son chemin et se trouve à l'aéroport. Pour gagner un peu de temps, nous décidons d'aller le chercher nous-mêmes. En plus, la jolie plage de sable blanc dont on nous a parlé se trouve sur la même île que l'aéroport.

C'est avec soulagement que nous récupérons notre valise, qui attendait sagement à l'aéroport et dont nous ignorons toujours par où elle a transité. Une étiquette sur le côté laisserait presque croire qu'elle est repartie à Genève, mais cela semble impossible et serait d'ailleurs incompréhensible. Ce sont les aléas des voyages en avion, dira-t-on...

Sous un ciel redevenu limpide, nous poursuivons brièvement notre route en direction de Blindheimssanden. En nous éloignant un peu des champs verdoyants, nous aboutissons sur une belle plage de sable blanc, balayée par un vent glacial. L'endroit est comme souvent désert, mis à part les deux retraités qui installent tranquillement des toilettes modernes (panneaux solaires!) à l'entrée du site. 



Jolie balade au bord de l'eau limpide et azurée comme sous les tropiques. Mais pas question d'y tremper un seul orteil, elle doit être plus que glacée! A la plage succède une étendue de rochers sculptés par le vent et l'eau, où s'épanouissent quelques rares fleurs. Sauvage et magique.




De retour à Alesund, nous effectuons la belle grimpette menant au sommet de la colline d'Aksla, au point de vue de Kniven. 418 marches qui débouchent sur un belvédère d'où la vue est somptueuse et permet de mieux distinguer la physionomie de la ville, construite dans le style Art Nouveau suite à un incendie  en 1904 qui détruisit la quasi totalité de l'ancienne cité faite de bâtisses en bois.




Avant de poursuivre notre route, nous faisons un détour par l'office du tourisme, mine d'informations utiles. Lorsque nous évoquons l'idée d'aller visiter la réserve d'oiseaux de l'île de Runde, la responsable nous recommande chaudement un itinéraire splendide pour rejoindre le fjord de Geiranger le lendemain. Finalement, ce problème de bagages le premier jour nous aura permis d'améliorer notre programme en y ajoutant quelques détours conseillés par les gens du coin. Les Norvégiens sont d'excellents ambassadeurs de leur pays!


Ainsi, nous mettons le cap vers Runde, petite île située à l'ouest d'Alesund, que l'on rejoint par une route pittoresque entre mer et forêts. Cela nous vaut aussi d'emprunter le ferry, le premier d'une longue série, entre Selsund et Hareid (130 couronnes pour la traversée).


Vers la fin du trajet, la route devient sinueuse, zigzague d'une île à l'autre en franchissant de grands ponts qui font l'inverse des tunnels sous la mer : une grande montée, puis une belle descente de l'autre côté. Tout cela pour laisser assez de hauteur pour le passage des navires.

Runde semble être au bout de la mer (et du monde!). Une petite île toute verte, un morceau de montagne posé au milieu des flots. Après avoir traversé le minuscule village, nous continuons sur la route et atteignons la guesthouse Christianeborg, qui dispose de chambres pour la nuit. La haute saison n'a pas encore commencé, il est facile de trouver de la place. L'endroit est charmant, idéalement situé à quelques mètres de l'océan, avec une salle à manger dont la paroi vitrée offre une vue sans égale. Tout est très joliment aménagé, et nous choisissons nous-mêmes la chambre, dotée de quatre lits superposés, chacun "enfermé" dans un compartiment boisé. Le bâtiment est principalement conçu pour des colonies de vacances, raison de ce concept. 1200.-NOK la chambre "double" avec petit déjeuner.


La tenancière des lieux (et son aide de cuisine) nous arrange un petit souper qui venait d'être servi un instant plus tôt aux gamins présents dans les lieux (délicieux, avec flan caramel maison pour le dessert!), puis nous montre le plan des sentiers permettant l'observation des quelque 500'000 oiseaux de mer, appartenant à environ 230 espèces, qu'abrite l'île. Une petite promenade sur les hauteurs de l'île semble une bonne idée, d'autant que nous ne craignons pas d'être surpris par la nuit! C'est donc à 22h que nous nous mettons en chemin, avec pour objectif d'apercevoir le macareux, oiseau ressemblant à un petit pingouin au bec coloré, et qui est justement visible en soirée.


La balade commence par une solide montée, goudronnée, qui nous emmène rapidement sur les hauteurs, d'où la vue sur la côte est imprenable. Le vent est particulièrement fort, mais nous avons prévu de quoi nous tenir chaud. Même en été, le bonnet conserve toute son utilité en Norvège!


De petits panneaux indiquent les différents sites d'observation. Il n'est pas permis de sortir du sentier, et certaines zones sont barrées et interdites d'accès entre mars et août, afin de protéger la reproduction des oiseaux.


Au fil de l'ascension, nous croisons plusieurs promeneurs ou ornithologues passionnés qui se baladent avec d'énormes téléobjectifs sur le dos. Certains ont aperçu quelques macareux, mais pas de très près (ce qui est pourtant possible, en témoigne une photo montrant la fille de la tenancière de notre guesthouse, reprise dans la brochure touristique d'Alesund). Comparé à leur équipement, entre autre vestimentaire fait de treillis, avec notre veste jaune pétante, c'est certes pas l'idéale pour le camouflage.


De l'autre côté de l'île, la montagne plonge dans l'océan en contrebas en une pente très raide et herbeuse. Impressionnante vision dans cette lumière nordique et sous ce vent impétueux. Lorsque nous arrivons au lieu d'observation des macareux, il n'y a plus aucun autre promeneur. Nous nous installons dans une zone rocheuse et escarpée, à l'abri du vent, pour observer les nombreux volatiles qui évoluent le long des falaises.

Après quelques instants, nous apercevons un macareux qui retourne à son nid. Nous pensions qu'il s'agissait d'une autre espèce car son vol est plus sûr et fluide que dans nos souvenirs d'Islande, où ces oiseaux semblaient patauds et maladroits! Mais son bec coloré l'identifie à coup sûr!
 


La côte en contre-bas, falaises escarpée ou nichent de nombreux oiseaux.


Plus loin, un autre macareux pointe le bout de son nez à l'entrée de son nid... le 70-200mm 2.8 est un peu limite pour les conditions de lumière et de distance avec ces macareux discrets.


Le froid nous décide à rebrousser chemin, le vent également qui a encore redoublé de force. Et il est tout de même pas loin de minuit! Un peu de repos nous fera grand bien, après cette longue première journée  passée d'abord à attendre un bagage, puis à faire de belles mais fatigantes promenades à passé minuit... même si l'image ci-dessous laisserait penser qu'il n'est que 20h00... alors qu'il est passé minuit! Pas besoin de lampe de poche en cette période de l'année à cette latitude.




La route est éclairée la "nuit", créant une ambiance un peu glauque et irréelle, assombrie par les gros nuages.






4 commentaires:

  1. C'est une autre planète là-bas :-)
    ces photos, ca fait rêêêêver !!!!!!!!!!!!!
    bisous aux deux
    Cinderella

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  2. Ah les histoires de bagage, ça me rappelle des histoires. Heureusement tout est bien qui finit bien :-)

    Comme d'habitude de superbes photos et quelle plume, on se croirait presque sur place avec vous.

    Bonne suite et continuer de nous faire rêver !
    Seb

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  3. C'est vrai que c'est "vieux", mais à la re-lecture.... oups, je n'aurais pas aimé dormir dans l'un de ces lits superposés. Mais peut-être celui du haut était-il à ciel ouvert??
    R

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