mercredi 19 juin 2013

130609 Sur la mer (Trondheim - Rorvik)

Le temps est toujours maussade, mais heureusement sec. Nous profitons de faire la grasse matinée, après tout c'est dimanche! 



La question se pose ensuite du parcours à effectuer. Notre but est de rejoindre la route 17, réputée pour être l'un des plus beaux parcours côtiers. Mais cette voie commence loin au nord de Trondheim. Pour changer un peu, il pourrait être intéressant de prendre le bateau. Il se trouve justement que l'express côtier Hurtigruten quitte Trondheim aujourd'hui à midi! Tant pis pour la montée sur la tour de la cathédrale et la visite de l'archevêché : le temps de rassembler nos bagages et de régler la note en quatrième vitesse, et nous voilà au port!


La légendaire compagnie Hurtigruten relie les villes et villages de Norvège entre Bergen et Kirkenes (au nord tout près de la frontière avec la Russie). Chaque soir, un bateau quitte Bergen pour une voyage de 6 jours et des escales dans 35 ports, puis revient à son point de départ.



Nous avons de la chance: nous embarquons à bord du Trollfjord, l'un des deux plus récents navires de la flotte, en service depuis 2002. Bien que la compagnie exploite des bateaux de ligne et non de croisière, l'aménagement intérieur est plutôt luxueux : plusieurs salons confortables, une grande salle vitrée à l'avant, deux jacuzzis sur le pont extérieur, sauna, salle de sport, sans compter les cabines voyageurs, de la plus simple à la plus spacieuse. Le prix? Environ 500 francs pour deux personnes et une voiture, y compris le repas du soir (alors que le trajet Bergen-Kirkenes-Bergen coûte, selon la saison, entre 1500 et 2400 francs par personne en cabine avec lits jumeaux).








Nous effectuons le trajet Trondheim - Rorvik, nous permettant d'éviter un parcours routier de presque 400 kilomètres. A la place, nous économisons nos forces pendant les 8 heures que dure la traversée. Malgré un fort vent, la houle n'est pas forte (le bateau reste toujours près des côtes) et nous ne sentons presque aucun mouvement. 







Villages de pêcheurs, éoliennes, zones quasi désertes défilent lentement devant nos yeux. Le soleil tente une apparition sur une partie du trajet, mais la pluie finira par revenir.




Après avoir pris le repas dans la grande salle située à l'arrière du navire, il est temps de nous préparer au débarquement. Le voyage n'a pas semblé long et il serait plus agréable de rester à bord et de profiter d'une cabine confortable, plutôt que de sortir affronter la bruine et trouver un hébergement!  Mais toute bonne chose a une fin…



A Rorvik, le choix de logement est assez simple : soit une cabane de pêcheur (rorbuer) version confortable, qui risque de coûter un prix fou, soit le seul hôtel de la ville, sur lequel nous avons lu des commentaires très défavorables pendant la croisière. Nous demandons à un passant s'il n'existe rien d'autre, et il nous indique un camping qui dispose de quelques bungalows. Nous trouvons l'endroit, à la lisière de la ville. Il semble presque abandonné (mais il est vrai qu'il est 21h30), pourtant un vieux monsieur ne tarde pas à venir à notre rencontre. Par chance, il y a de la place et nous nous installons dans une cabane toute simple, avec sanitaires communs à proximité. Le tout pour la somme risible de… 400 couronnes (soit moins de 70 francs)! Nous n'avions encore jamais payé aussi peu pour un logement dans ce pays, n'ayant ni tente, ni camping-car, même si le niveau est sans commune mesure avec ce que nous avons eu jusqu'à présent. Finalement, l'important est d'avoir un toit et un lit!



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