dimanche 9 juin 2013

130619 Les aventuriers du zodiac (Hov - Svolvaer)

Retour d'un temps gris et venteux, mais assez doux. Nous prenons aujourd'hui la direction de Svolvaer, ville principale de la dernière des quatre îles composant les Lofoten.
  

  
En cours de route, le ciel s'éclaircit par moments, le paysage s'éclaire alors brièvement d'une pâle lumière du plus bel effet.


  
  
A notre arrivée à Svolvaer, nous hésitons quelque peu sur la suite à donner. Dans la région, nous voulions de toute façon aller visiter le Trollfjord, magnifique à ce qu'il paraît. Mais le temps n'est pas exceptionnel. Cela dit, selon les prévisions, il ne sera pas terrible non plus ces prochains jours.

Pour commencer, nous trouvons un logement à Svinoya Rorbuer, où nous avions passé deux nuits en décembre. Mais cette fois les cabanes de pêcheurs sont toutes occupées, nous prenons une chambre dans un autre bâtiment. Charmante et très design, et refaite à neuf récemment.

Le réceptionniste nous informe, concernant l'excursion au Trollfjord, que l'un des prestataires de la place prévoit un départ de bateau dans... 8 minutes, il nous fait la réservation par téléphone pour s'assurer qu'il reste de la place, bingo! Du coup nous nous rendons au port en quatrième vitesse (heureusement, ce n'est pas trop loin).
  
  
Chance, nous arrivons encore juste à temps. Le temps de revêtir d'impressionnantes combinaisons qui nous font passer pour des cosmonautes en partance pour la lune, et nous embarquons sur une version sportive du fameux bateau zodiac, qui peut monter jusqu'à 100 km/h. Nous nous installons sur des sièges où nous sommes assis comme sur un cheval et écoutons les instructions du pilote avant le départ.

Puis nous partons à l'assaut des flots. Il y a peu de vagues, le bateau nous secoue très peu. De toute façon nous ne nous déplaçons qu'à 60 km/h en moyenne... Nous commençons par longer le détroit qui sépare les Lofoten de l'île de Hinoya, la plus grande de Norvège. Parfois, le long de la côte, quelques maisons, accessibles seulement en bateau, ou alors au prix d'un minimum de 24h de randonnée ardue!
   

  Nous pénétrons ensuite dans le Trollfjord. 2,5 kilomètres de longueur, à peine 150 mètres de large et 70 mètres de profondeur (à peine 30 à l'endroit le plus étroit du fjord). Nous sommes littéralement encerclés par de hautes falaises!  Plus loin, une chaîne de montagne datant de 315 millions d'années, et au premier plan un relief plus bas encore plus ancien.  Une des cascades dans le Trollfjord

  
Le Trollfjord fut le théâtre d'une bataille épique entre pêcheurs en hiver 1890. A l'époque, le fjord était gelé mais rempli d'une incroyable quantité de harengs. Les pêcheurs en bateaux à rames avaient besoin des pêcheurs en bateau à vapeur qui brisaient la glace et ouvraient le chemin; en retour, ceux-ci demandaient 40% du poisson pêché. Une nuit, une tempête a brisé la glace. Les pêcheurs à rames ont ainsi pu entrer dans le fjord pour la pêche miracle, sans l'aide des bateaux à vapeur. Ils ont fait un blocus avec des filets dans la partie la plus étroite du fjord pour attraper un maximum de poissons. Cela n'a évidemment pas plu aux pêcheurs en bateaux à vapeur, d'où la bataille féroce qui s'en est suivi. L'histoire rapporte toutefois qu'aucun pêcheur n'est mort dans l'affrontement, hormis un homme au coeur fragile qui fit une crise cardiaque...
  

Depuis l'intérieur du Trollfjord en regardant l'entrée étroite. Des photos de gros navires que l'on peut trouver sur le net, source: http://www.panoramio.com/photo/6067800




Le fond du Trollfjord


Au retour, nous passons au large de plusieurs îles habitées, dont certaines depuis fort longtemps, puisque certains bâtiments datent de 1801. Au loin, la côte hérissées de montagnes acérées se découpe sur l'horizon.

 
La dernière étape consiste à essayer de repérer des aigles des mers. Immenses volatiles pouvant atteindre jusqu'à 3 mètres d'envergures, ils sont capables d'enlever des proies allant jusqu'à 6 kilos. Notre pilote a emmené quelques poissons pour essayer de les attirer. Nous en voyons effectivement un certain nombre, qui effectuent de jolis vols planés. Mais ils restent plutôt distants et ne semblent guère intéressés par la nourriture. Les mouettes, en revanche, deviennent comme toujours hystériques au moindre morceau de poisson jeté à l'eau!
  


Nous retournons à Svolvaer à plus de 80 km/h après 1h45 d'une belle excursion.
  


Pour nous détendre, une petite pause chocolatée au Bacalao, un bar restaurant à l'ambiance très sympathique. La nourriture a l'air excellente, nous décidons d'y revenir pour le souper. La soupe de poisson ne nous déçoit pas!

Et pour finir la soirée, nous reprenons la route, sous un pâle soleil, et rejoignons un pont que nous avions franchi en matinée et qui offre de belles perspectives photographiques....




3 commentaires:

  1. Epoustouflant, vous nous en mettez plein la vue
    de photos magnifiques. Les commentaires les accompagnant sont toujours très intéressants et
    instructifs.
    Encore un super voyage à votre actif.
    Bisous
    Mimi et Momo

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  2. Magnifique!!! Bravo au photographe et au conteur pour ce beau travail.
    Cela nous donne vraiment envie d'y aller!
    Malheureusement bientôt la fin pour vous, vous allez pouvoir redécouvrir la nuit noire.
    Bon retour et à bientôt.

    Olivier

    PS si vous voulez je vous fait volontiers chacun une pizza à 50.-

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  3. Et vive le bacalao... j'en ai encore des nausées rien que d'y penser... bon en même temps j'étais en début de grossesse :P

    Très impressionant ce Trollfjord que nous n'avons jamais fait.

    Belle cette photo du pont qui se tortille dans le ciel

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