130614 Dans les tourbillons (Ornes - Bodoe)

Notre chambre était si bien obscurcie par d'opaques rideaux que nous avons dormi comme des bébés, au point d'en rater l'heure du petit déjeuner! Heureusement, le chef peut nous préparer vite fait un en-cas plutôt consistant, oeuf-steak haché-salade. De quoi bien attaquer la journée!

Le temps magnifique de ces derniers jours n'a pas duré, le ciel est de nouveau gris, mais encore assez lumineux. Aujourd'hui, nous effectuons la petit centaine de kilomètres nous séparant de Bodoe, d'où nous prendrons un bateau pour les îles Lofoten. La route côtière traverse un paysage de plus en plus montagneux et escarpé. 
  

Peu avant d'arriver à destination, nous faisons une longue halte dans la bourgade de Saltstraumen pour admirer un phénomène naturel tout à fait particulier qui se reproduit quatre fois par jour, en fonction de la marée : le plus grand maelström du monde, provoqué par le déversement d'un fjord dans un autre au niveau du détroit de Saltstraumen, long de 3 kilomètres et large de 150 mètres. Chaque 6 heures,  400 millions de mètres cubes d'eau déferlent à grande vitesse dans un sens, avant de s'inverser la fois suivante. Ce fort courant crée une série de tourbillons plus ou moins grands qui se forment, s'accrochent les uns aux autres et finissent par disparaître. Cet environnement est très favorable au plancton, ce qui attire de nombreux poissons, et par voie de conséquence, de nombreux pêcheurs.
  

Dans un camping proche du site sont affichés les horaires des marées. Il n'y a qu'environ deux heures à attendre avant le prochain maximum, à marée montante. Nous descendons au bord du détroit, où se réunissent déjà touristes et pêcheurs. Le courant est très fort et l'on voit les premiers tourbillons se former, l'eau s'y engouffrer et ressortir plus loin des profondeurs. Fascinant. 

 

Pour profiter du spectacle avec plus de hauteur, nous montons sur le pont de la RV 17 qui franchit le détroit à cet endroit précis et offre une vue magnifique sur le phénomène.
  

Nous entrons ensuite dans Bodoe, en croisant un flot important de véhicules qui en sortent, apparemment les habitants qui quittent la ville pour le week-end. Nous louons un bungalow plutôt rustique pour la nuit, situé à l'écart du centre (mais tout près de l'aéroport!). L'idée est ensuite de nous rendre au port pour réserver le ferry du samedi matin à 10h15 pour nous rendre aux îles Lofoten. Surprise : l'employé présent sur le site nous indique que sur les trois bateaux disponibles, l'un n'est pas encore là car il est toujours en construction en Pologne et le second (celui que nous voulons prendre) connaît quelques ennuis techniques qui ont déjà perturbé les liaisons aujourd'hui. Du coup, le moyen le plus sûr de ne pas rester en rade serait de prendre le ferry de… 4h30 (en précisant qu'il faut être sur place environ 45 minutes avant). Voilà qui est dit, il faudra aller se coucher tôt!
   

Pour le repas du soir, nous voulions faire une sorte de pèlerinage en retournant manger une de ces fameuses pizzas à 50 francs. Mais lorsque nous retrouvons le restaurant en question, c'es pour apprendre qu'ils ne font plus pizzeria, cela a changé depuis 4 mois! Nous essayons donc un autre établissement tout proche et vers lequel semblaient se diriger pas mal de monde. Nous y dégustons une excellente pizza, mais à 40 francs seulement! Tout se perd…
  

Courte promenade dans la rue piétonne de Bodoe (où l'on tombe tous les 50 mètres sur un salon de coiffure!), avant de rentrer sagement nous coucher pour une courte "nuit"… dans un bungalow pas très propre ni bien entretenu au camping de Bodoe.